Dans cette simulation en trois dimensions réalisée par la Nasa, on peut voir ce qui s’est passé dans l’environnement très proche de la supernova 1987A depuis son explosion, observée sur Terre le 23 février 1987. Cet évènement cosmique, dont la puissance a dépassé celle de 100 millions de soleils durant plusieurs mois, s’est déroulé dans notre voisinage galactique, à quelque 168.000 années-lumière de nous, au sein du Grand Nuage de Magellan. Nous l’avons donc vu survenir avec un léger retard de 168.000 ans… SN1987A fut la supernova la plus proche visible par l’humanité depuis plusieurs siècles. Beaucoup d’astrophysiciens allaient pouvoir réaliser leurs rêves : étudier ce qui se passe dans ces conditions extrêmes au cours des mois et années qui suivent ce phénomène. Hubble par exemple, n’en a pas manqué une miette depuis 1991, rejoint 10 ans plus tard par Chandra. Plus récemment, Alma a apporté sa contribution. Et il s’en est passé des choses en 30 ans…Quand la couronne s’embraseAvant que l’étoile n’explose, un anneau de gaz d’environ une année-lumière l’encercle déjà. Il est constitué de la matière éjectée par la géante rouge agonisante depuis plus de 20 millénaires, d’après les chercheurs. Puis, après l'effondrement de l’astre, le souffle fracassant qui a été libéré rattrape rapidement le nuage créé par la « pré-supernova ». Ainsi, tout au long des 30 années écoulées les chercheurs ont pu voir l’embrasement progressif de cette couronne à mesure que les vents ont déferlé sur elle. Ce qui va se passer ensuite, les chercheurs l’ignorent encore car cela va dépendre de plusieurs facteurs comme la densité de cet anneau. Au centre, les observations ont montré que la structure s’est diluée à une vitesse avoisinant les 32 millions de km/h.L’onde de choc, quant à elle, continue de se répandre dans le vaste nuage moléculaire où l’étoile d’origine est née. La matière qu’elle va comprimer bourgeonnera à son tour en étoiles, et de grandes quantités des éléments qui ont été forgés lors de l’explosion vont enrichir la matrice. De nouveaux soleils et leurs planètes feront leur apparition dans quelques millions d’années.© Nasa