Chaque année, l’Australie doit faire face à des feux de brousse. Mais, en cette saison 2019-2020, plus qu’à l’accoutumée. Le résultat d’une sécheresse historique à laquelle se sont ajoutés des vents violents et une incroyable succession de vagues de chaleur. Entre décembre 2019 et janvier 2020, les records de température sont tombés les uns à la suite des autres, après une année 2019 annoncée comme la plus chaude jamais enregistrée dans le pays.La saison des feux a commencé dès septembre. Plus tôt que d’habitude. Et en novembre déjà, la situation était devenue critique. Plus de 150 violents incendies recensés. Des panaches de fumée qui s’élèvent vers le ciel en polluant l’air. Un million d’hectares de forêts déjà touchés.Une catastrophe environnementaleEn Australie, il y a urgence. Surtout que, fin décembre, les incendies redoublent d’intensité. Plus de 100.000 personnes sont contraintes à évacuer. Des scènes apocalyptiques de touristes réfugiés sur les plages dans l’attente des secours font le tour du monde. Début janvier 2020, plus de 10 millions d’hectares de végétation sont partis en fumée. Et au moins 28 personnes sont décédées.D’un point de vue environnemental, c’est une catastrophe. Plus d’un milliard d’animaux — un million de milliards si l’on considère les insectes, etc. — ont péri dans les flammes. La qualité des eaux potables est menacée. Les fumées des incendies font le tour du monde.Selon les experts, la situation est à mettre à l’actif du réchauffement climatique. Alors même que l’Australie poursuit sa politique en faveur de l’exportation et de la consommation de charbon. Et que le pays émet trois fois plus de CO2 par habitant que la France.Mi-janvier enfin, la pluie est tombée. Mais de nombreux feux restent hors de contrôle.