Lundi 26 novembre, à 20 h 47 heure de Paris, un nouveau robot en provenance de la Terre est entré dans l’atmosphère de notre voisine Mars. Moins de sept minutes plus tard, il s'est posé le plus doucement possible dans Elysium Planitia. Comme pour Curiosity, six ans auparavant, l’équipe qui pilote cet atterrissage a vécu « sept minutes de terreur » !« Il y a une raison pour laquelle les ingénieurs appellent un atterrissage sur Mars les "sept minutes de terreur" explique Rob Grover, qui supervise l’opération. Nous ne pouvons pas manipuler l'atterrissage, donc nous devons nous fier aux commandes que nous avons préprogrammées dans le vaisseau spatial. Nous avons passé des années à tester nos plans, à apprendre des autres atterrissages sur Mars et à étudier toutes les conditions que Mars nous impose ».Déroulement de l'arrivée d'InSight sur Mars. © NasaPasser de 20.000 km/h à zéro en sept minutes !Après un voyage dans l’espace de près de sept mois à quelque 20.000 km/h, la capsule qui renferme le robot s'est détachée avant de plonger, à toute vitesse, dans l’atmosphère martienne. Évidemment l’engin va beaucoup trop vite (19.800 km/h). Comme l’illustre la vidéo ci-dessus, Mars Insight a d’abord traversé la haute atmosphère à l’abri des températures élevées. Quelques instants plus tard, son parachute de 12 mètres de diamètre s'est ouvert pour lui permettre de ralentir jusqu’à 8 km/h. Enfin, après avoir largué le couvercle de son bouclier thermique, le robot a allumé ses rétrofusées pour descendre en douceur et se poser sur ses trois pattes.Après son atterrissage, le lander a déployé ses ailes rondes chargées de collecter l’énergie solaire ainsi que chacun de ses instruments. Mobilisés, les CubeSat MarCO A et B ont alors transmis les premières communications d’InSight huit minutes après son arrivée.Pourquoi est-ce si difficile d'atterrir sur Mars ?