Repérée pour la première fois par un être humain, en l’occurence l’astronome amateur Gennady Borisov, dans la nuit du 30 août 2019, cette comète a tout de suite retenu l’attention des astronomes par sa trajectoire très particulière, différente des comètes que nous avons l’habitude de voir en orbite autour du Soleil. Tout indiquait en effet que la vagabonde ne venait pas des confins du Système solaire mais d’au-delà de ses frontières… Ainsi, C/2019 Q4 (Borisov), renommée 2I/Borisov après la confirmation par l’UAI de son origine interstellaire, vient-elle donc d’une étoile lointaine. Cela fait des millions d’années qu’elle voyage à travers la Galaxie.À quoi ressemble la comète interstellaire Borisov ?Après l’énigmatique ‘Oumuamua, découvert deux ans plus tôt et premier objet interstellaire jamais observé par l’humanité, les scientifiques ont ainsi une magnifique opportunité d’étudier les caractéristiques d’un astre né ailleurs. Est-il fait des mêmes ingrédients que nos comètes ? Dans quelles proportions ? Quelle est son étoile d’origine ? etc. Tant de questions auxquelles les astronomes commencent à obtenir des réponses.Et l’enquête ne fait que commencer car 2I/Borisov va encore rester un moment dans les parages. C’est en décembre 2019 qu’elle atteindra sa plus petite distance avec le Soleil (qui la réchauffe) et la Terre. Trop petite et distante pour être visible à l’œil nu ou dans un petit télescope, l’astre fait néanmoins l’objet d’une traque incessante par les plus grands télescopes terrestres et spatiaux du monde, comme Hubble.Une récente étude a pu examiner l’eau qu’elle libère et apparemment, elle en perd de grandes quantités. De l’eau d’un autre système planétaire piégée dans ce corps d’une taille estimée à un kilomètre ! Les astrophysiciens vont pouvoir écrire à son sujet une longue et passionnante histoire.© Nasa, ESA, Hubble, G. Borisov, Gemini, Futura (musique : e-electron)